Certains se régalent de végétaux et de fruits, d'autres d'insectes ou de mammifères plus ou moins gros...
Par exemple, les ophidiens, famille des serpents, sont tous carnivores. Oiseaux, rongeurs, œufs et poissons constituent leurs repas favoris. Les plus voraces peuvent sans problème s'attaquer à de plus grosses proies comme des lapins, des singes, des petits phacochères...
Les crocodiliens aiment aussi à manger de la viande, fraîche issue d'une bête qu'ils ont eux-mêmes tuée ou prélevée sur des carcasses.
Les autres iront vers des proies moins spectaculaires, mais en accord avec leur régime alimentaire : petits insectes, jeunes pousses, fruits bien juteux, écorces tendres.
Les uns préfèrent chasser à la lumière du jour, d'autres choisissent la discrétion de la lune...
Leur rythme alimentaire varie également, souvent de pair avec leur temps de digestion. Le boa, peut, par exemple, mettre plusieurs semaines à digérer un gros repas et donc autant de temps avant de repartir en chasse, calé et repu, bien à l'abri des prédateurs. Ainsi, certains chasseront quotidiennement, tandis que d'autres se nourriront copieusement une fois chaque semaine, ou deux semaines, ou plus ! Certains seront aussi capables de vivre sur leurs réserves pendant de longs mois, soit parce qu'ils hibernent, soit que la période est dite maigre, lorsque l'abondance n'est plus de mise.
Tout à leur manière contribuent à maintenir un certain équilibre des écosystèmes, régulant les espèces invasives, soustrayant à la nature juste ce qu’il lui faut pour se maintenir en pleine forme et santé. Mais lorsque l'homme s'en mêle, par la chasse, le déboisement, le tourisme... c'est toute cette petite faune qui est déstabilisée. Ne trouvant plus de nourriture, elle doit trouver un nouveau territoire, rejoindre des zones qui ne sont pas forcément propices et finissent à terme par ne plus se reproduire, jusqu'à disparaître. Fort heureusement les instances de la protection de la nature veillent du mieux qu’elles peuvent aux quatre coins du monde pour lister et dénoncer les abus, les animaux en danger, et tenter de rétablir une certaine équité en réintroduisant des espèces, animales, végétales pour remettre de l’ordre dans tout cela. Un travail d’enquêtes, d’analyses, et d’observations quotidiennes.
Si vous adoptez un reptile, vous devez prendre en compte toutes ces spécificités alimentaires. Selon son espèce, vous devrez lui donner telle ou telle nourriture, à tel moment, x fois par jour ou par mois... Il ne suffit pas de lui lancer quelques granules dans un bol ; ni lui donner vos restes de table. il convient de l'alimenter selon ses besoins afin qu'il ne souffre pas de carences, vive heureux et sans stress auprès de vous.
Prenez donc bien conscience au préalable des éventuelles difficultés de trouver souris et mulots pour votre boa. Qu'il faudra des mouches pour vos grenouilles, des salades pour vos tortues...
Rien n'est trop compliqué quand on aime son animal de compagnie, mais mieux vaut envisager les choses avant ! Trop nombreux sont ceux qui craquent par exemple pour une mignonnette petite tortue aquatique, mais qui n'avait pas réfléchi qu'elle mangeait quotidiennement de la viande ou du poisson et surtout qu'elle grossissait à vue d'œil ! C'est ainsi qu'on retrouve de nombreuses tortues, devenues trop encombrantes à la maison, dans des lieux où elles n'auraient jamais dû être, étangs, parcs...
Donc avant tout engagement, réfléchissez bien ! Certaines espèces sont bien sûr plus faciles à élever et à nourrir que d'autres, mais elles n'en demeurent pas moins avec leurs spécificités, leurs besoins... En adoptant un reptile, vous vous engagez à le soigner, le nourrir en accord avec ses besoins. Et si, une fois le pas franchi, vous vous sentez dépassé par la tâche, ne faites pas n'importe quoi, comme relâcher votre python dans la forêt voisine ! Vous mettriez en danger votre python, des personnes, l'écosystème du lieu.... et vous en coûter au moins une très grosse amende. Demandez conseil, envisagez des solutions responsables !