Des animaux à sang froid,
passionnants et indépendants !
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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la carapace est innervée et donc sensible. Elle entoure leur corps, laissant sortir les quatre membres munis de griffes, la queue et la tête qui est montée sur un long cou, rétractible dans la carapace. Elle est composée de deux parties : une partie ventrale plate, le plastron, et une partie dorsale convexe, la dossière ou coquille qui sont reliées entre elles. L'ensemble est fait de plaques osseuses soudées au squelette, recouvertes d'écailles en Kératine qui donne aux plus gros spécimens une impression très massive.
Les tortues peuvent être terrestres, marines ou aquatiques et comptent plus de 300 espèces divisées en quelque 14 familles. Elles sont présentes sur tous les continents et dans tous les océans. Leur allure, qui n'est pas sans rappeler les animaux de la Préhistoire, est toutefois trompeuse, car les tortues sont des animaux extrêmement développés, polyvalents et s’adaptant facilement aux milieux, même les plus hostiles puisque leur besoin en hydratation est peu important voir quasi inexistant pour certaines.
La différence entre mâles et femelles n’est pas toujours notable, mais peut apparaître à la forme plus ou moins concave du plastron ventral de la carapace. Leur espérance de vie, comme leur taille et leur poids, varie selon les espèces. Citons par exemple les énormes tortues des Galápagos qui peuvent dépasser les 100 ans ! Leur âge s’inscrit d’ailleurs sur la carapace, striant ou marquant de manière précise les écailles au fil des années qui passent.
La tortue luth, qui est la plus grosse au monde, mesure jusqu’à 2 m de long pour un poids de 950 kg.
Les tortues se différencient aussi par leurs couleurs, les taches, les stries et les motifs qui parsèment leurs carapaces, le bombé de leur apparence... Un festival de formes et de particularités fascinant à étudier.
Les tortues terrestres aiment à s’exposer au soleil, dans une torpeur impressionnante, qui les mène naturellement à hiberner durant les grands froids, en s’enterrant et se recroquevillant dans leur carapace jusqu’à l’arrivée de la belle saison. À ce moment-là, tout leur métabolisme fonctionne au ralenti, afin de dépenser le moins d’énergie possible. Elles sont herbivores, dégustent et mâchouillent végétaux et fruits, mais elles ne rechignent pas à manger quelques petits insectes, des carcasses de petits mammifères, pour renforcer leurs écailles.
Les tortues marines affichent un caractère beaucoup plus carnivore, n’hésitant pas à se nourrir de poissons, de charognes et d’autres reptiles.
Après l’accouplement, qui peut être spectaculaire et bruyant compte tenu de leur physionomie, elles suivent à peu près le même processus quelques soient les espèces, pondant des œufs et les enfouissant pour les protéger des prédateurs. Ils ne seront pas couvés, ni protégés, la femelle retournant à son environnement marin ou terrestre. Cette période est particulièrement délicate, les prédateurs restant à l'affût.
Les tortues, certaines espèces en particulier, sont aujourd'hui gravement menacées que ce soit par les pêches intensives, la chasse pour leur carapace et leur chair ou encore la destruction des nids. Bien que de plus en plus protégées, elles demeurent des animaux fragiles, notamment lors de l'éclosion, car il faut savoir que peu survivent à la naissance. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui offrent à leurs enfants quelques tortues, toutes petites, toutes mimi, sans penser à l'implication : ces petites bêtes ont besoin de place pour s'épanouir et vont donc inexorablement grossir... beaucoup plus qu'ils ne l'auraient cru. Sans compter qu'elles exigent des soins, du temps et qu'elles vivent très longtemps. C'est ainsi qu'on les retrouve fréquemment abandonnées dans des environnements qui ne sont pas les leurs, déséquilibrant les écosystèmes. Un animal donc à protéger, à admirer dans son habitat naturel, car magnifique et indispensable.
